Le trotteur, cet accessoire qui fait débat… Interdit dans certains pays, comme au Canada depuis 2007, il est en vente dans la plupart des magasins pour les bébés en France, et pourtant interdit dans les crèches et chez les assmat. Chez les Chouquettes aussi, le trotteur a fait débat…
J’étais farouchement contre, suite à ma formation d’assmat, où les intervenantes avaient vivement insisté sur le côté néfaste de cet engin. Pour moi ce serait motricité libre pour mon enfant, et point barre.
Mais Papa Chouquette vouait un culte au trotteur. Dès la naissance de notre fils, il ne parlait que du modèle qu’on allait pouvoir lui acheter. Son petit frère en avait eu un, et il trouvait ça formidable.
A cause de son RGO, Bébé Chouquette a eu du mal à rester allongé, que ce soit sur le dos ou sur le ventre. Il hurlait de douleur, nous ne pouvions pas le laisser comme ça. Quant à la position assise, bien que Bébé Chouquette ait commencé à se mettre assis vers 6 mois, elle a trainé à se stabiliser car cela lui comprimait l’estomac. Il ne faisait pas non plus de quatre pattes.
Du coup, il a très rapidement cherché à se tenir debout. Dans nos bras il se dressait sur ses jambes vers 3 mois 1/2 et s’est appuyé tôt sur les meubles pour rester debout. Sauf que, pour ces « bébés-là », il n’y a pas grand chose d’adapté, en terme de matériel… On oublie l’aire d’éveil, pas ou très peu de transat… Beaucoup l’écharpe, beaucoup les bras. Vers ses 7 mois, Papa Chouquette a donc remis sur le tapis d’éveil hahahahah l’idée du trotteur, à laquelle j’étais toujours opposée.
Dans le même temps, notre petite voisine a commencé à marcher, et un jour sa maman m’a proposé de me prêter son trotteur, comme ça, pour voir comment Bébé Chouquette allait se comporter. Bien que sceptique, j’avais eu mon fils toute la journée en écharpe sans pouvoir le poser, j’avais super mal au dos alors je me suis dit « pourquoi pas? » et j’ai tenté le coup.
Ce fut une révélation pour notre bébé. Il était super à l’aise, il a de suite appuyé sur ses jambes pour se déplacer (au départ il reculait mais bon…), il riait, super content de pouvoir explorer son environnement. Le soir, son papa a constaté la joie qu’avait notre enfant à jouer dans le trotteur de la voisine, et nous avons décidé d’en acheter un à nous, d’occasion. Bien que nous mettions Bébé Chouquette à doses homéopathiques dedans, il n’a pas fait long feu. Et pour Noël, papy Did’ a acheté un magnifique trotteur flambant neuf à Bébé Chouquette: Le trotteur Skooter de chez Aubert.
 
Les plus du produit
C’est très clairement la rolls des trotteurs.
*Déjà il est très beau, il imite le scooter des mers, par les sons de la tablette amovible et son design. Nous avons eu trois trotteur entre les mains, et celui-ci n’a rien à voir avec les autres.
Il est super silencieux déjà au niveau des roues. Il est souple et ne fait pas un bruit de tracteur quand Bébé avance avec. Les roues sont munies de patins anti-dérapants, qui empêche que l’enfant n’aille trop vite ou ne bascule.
*Il respecte quand même un minimum l’évolution de l’enfant, et se règle sur trois hauteurs. Chose que ne propose pas ou peu les autres trotteurs du commerce, qui annoncent trois positions de réglage, mais n’en ont en fait que deux, la troisième étant pour le pliage. Le trotteur Skooter propose aussi une quatrième position, qui est la fonction « jump ».  Bébé peut alors sauter dans tous les sens et rebondir sur le trotteur.
*L’assise est rembourrée et maintient bien le dos du Bébé, elle monte jusqu’à la nuque dans les premiers temps, et jusqu’aux omoplates quand l’enfant grandit.
*La tablette du trotteur est amovible et ludique. On peut régler le volume, mais aussi choisir des notes de musique ou des mélodies.
Les moins
*Le seul bémol, c’est que ce trotteur n’est pas pliable, donc pénible à transporter! Quand on a un bébé, on n’a pas beaucoup de place dans sa voiture, c’est toujours l’expédition, alors il n’est pas évident à caser. Ce trotteur se démonte cependant mais prend toute la place dans le coffre. Si tu as un petit coffre et une petite voiture, tu pourras renoncer à le transporter pour les vacances.
Mon avis sur ce produit
Je ne peux pas dire aujourd’hui que je suis « pour » les trotteurs, mais je vais dire que je suis un peu moins « contre ». Je dirais que c’est comme le gras et le sucre, il ne faut pas en abuser. Aujourd’hui Bébé Chouquette marche et ne l’utilise plus du tout. Mais si je devais recommander un trotteur, ce serait celui-ci.
Ce que j’ai envie de dire à propos des trotteurs
Contrairement aux idées reçues, le trotteur ne freine pas l’apprentissage de la marche, mais ne le facilite pas non plus. J’ai plusieurs exemples autour de moi, de bébés qui ont eu un trotteur, et les âges où ces enfants ont marché sont compris entre 9 et 16 mois.
Je pense que le trotteur est sympa pour les enfants qui ont besoin de se dépenser et sont curieux, comme Bébé Chouquette. Cela permet aussi de les laisser explorer leur environnement (s’il avait fait du 4 pattes je crois que nous ne nous serions pas posée la questions du trotteur), et de découvrir la maison de façon autonome… à très petites doses. Chez nous, il n’y passait qu’en tout est pour tout 15 minutes grand max dans la journée.
Car, je pense qu’il n’est pas bon du tout de laisser un bébé dans un trotteur pendant des heures. Déjà parce qu’il faut bien reconnaître que ce n’est pas dans l’ordre des choses de faire marcher un bébé alors qu’il n’en est pas physiologiquement capable. (C’était d’ailleurs mon argument principal quand Papa Chouquette a voulu en acheter un…) Mais aussi parce que je pense que le bébé prend l’habitude de se laisser porter dans l’assise du trotteur et de marcher sur la pointe des pieds. Cela ne l’aide pas à tenir debout tout seul par la suite…
Par ailleurs, le trotteur ne doit pas être un moyen de se « débarrasser » de son enfant pour pouvoir être libre de vaquer à ses occupations et, malheureusement, j’ai vu beaucoup de parents s’en servir ainsi. Une étude strasbourgeoise a démontré que les parents se servaient du trotteur comme « nounou » et laissaient leurs enfants dedans sans surveillance. Le trotteur serait donc responsable de 40% des trauma crâniens chez les moins de 1 an (source: http://www.pediatre-online.fr).
Au lieu de condamner le trotteur, ne devrait-on pas responsabiliser les parents d’avantage? Ne peut-on pas avoir le même problème avec un transat, une baignoire etc, si on ne surveille pas son enfant? Le débat est ouvert et vos avis m’intéressent. 🙂
En bref, bien que je me sois laissée convaincre pour Bébé Chouquette, chaque enfant est différent alors je ne suis pas certaine que je mettrai nos futurs enfants dans un trotteur…
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Source image: aubert.fr