grossesse

Mon enfant, mon bébé, toi le petit être au fond de bidon tout rond. Quand tu seras grand tu me poseras surement des questions, sur ma grossesse sur ta venue au monde, il y a forcément des choses que j’oublierai de te dire alors je vais le raconter un peu ici pour m’en souvenir et te faire un compte rendu le plus détaillé possible.
Déjà il faut que tu saches que tu es né d’amour, ton papa et moi on s’aime comme ce n’est pas permis d’aimer. Dans ma vie je n’ai eu que lui il n’a eu que moi. Mais ton papa il avait un  peu la trouille quand même quand j’ai commencé à lui parler de ton éventuelle création. C’était toujours trop tôt, on avait toujours des choses à faire, on n’est jamais sûrs d’avoir profité assez avant de faire des enfants…
Et pourtant on a beaucoup discuté puis un jour on a décidé qu’il était temps. Et ça a été très rapide, en une semaine tu étais déjà là, petit œuf au fond de mon ventre. Et tu as été mignon, qu’est-ce que tu as été sage au début ! Pas une nausée, pas un seul symptôme qui aurait pu laisser penser que j’étais enceinte. J’ai été fatiguée, mais c’est tout. Par contre ces 15 jours de fatigue je ne peux pas les nier. J’aurais pu dormir 12heures par nuit et faire des siestes de 6heures, mais j’étais bien. Il y a un soir où je n’ai pas pu manger mes bâtonnets de poulet, moi qui adore ça, et puis c’est tout. Les trois premiers mois je n’ai pas beaucoup mangé, la nourriture ça m’écœurait un peu, c’était toujours trop. Ça a fait beaucoup râler ton papa qui trouve encore que je ne mange pas assez ! Les 4 premiers moi je n’ai pris qu’1,8kg, la grande classe ta maman pas vrai ? Aujourd’hui, ça fait 6 mois que tu es dans mon ventre, il ne nous reste que 3 mois que tout les deux, après tu devras affronter le monde.
Mais ne t’en fais pas, tu seras aimé, oh oui qu’est-ce que tu es attendu et que tu seras bien accueillit ! Il faut quand même que je te raconte comment j’en suis aussi sûre.
Ton papa et moi, on ne s’est pas pressé pour annoncer que tu étais au chaud dans mon bidou. On avait décidé d’attendre que tu sois sûr de bien vouloir rester avec nous. J’ai donc su à la fin du mois de septembre que je t’attendais mais on a attendu, attendu, attendu… Le premier à savoir que tu étais en place ce fut R, ce cher R, il a eu une réaction de fou, tellement scotché qui m’a demandée ce qu’on allait faire de toi ! Bien sûr qu’on allait t’aimer, de toutes façons on t’aimait déjà ! Puis il y a eu ta marraine L, qui a pleuré puis il y a eu ta tante. Alors ta tante E, c’était pas mal aussi comme réaction, je lui ai dit « je suis enceinte » et tu sais ce qu’elle m’a répondu ? « ah ça y est ? ». Merci pour ton expressivité E tu m’as rendue folle ce jour là. Puis il y a eu ton parrain O qui nous a dit « ça valait le coup de rater le match de Bordeaux » lorsque nous lui apprîmes la nouvelle par skype.
Et puis Noël approchait et c’était l’occasion ou jamais de l’annoncer à nos familles, à TA famille. Alors on a mis des stratagèmes en place ton père et moi. Lors de la préparation des cadeaux de Noël on s’est dit que c’était comme ça qu’on allait faire comprendre que j’avais un petit être en moi : TOI. Du coup, pour tes grands-parents V et Loup, on a acheté une bande dessinée, « le manuel des futurs grands parents » ou quelque chose comme ça, ainsi que des tétines sur lesquelles était inscrit « j’aime mon papy » et « j’aime ma mamie ». Puis on avait soigneusement imprimé une des premières photos de toi à travers mon ventre, l’échographie du 3e mois. Tu nous avais montré ton plus beau profil ce jour là. D’ailleurs cette photo, Mamie E, Papy D, tatie A et tatie E, ainsi que tes arrières grands parents l’ont eu aussi pour Noël, ainsi que la BD pour tes futurs grands parents. Et lorsque Mamie V a ouvert le petit paquet qui contenait la tétine, tu aurais vu sa tête. Elle a fait un gros « O » avec sa bouche et s’est exclamée Oh Oh Oh en riant à moitié, elle ne savait plus où elle en était. Puis elle a compris, que ce n’était pas une blague alors les larmes lui sont montées. Autour de la table, il y avait aussi tatie A et papy D ainsi que papy Loup bien sûr. Ta tatie A a pleuré elle aussi, ton oncle A a rit et les deux papis sont restés abasourdis. Ne sachant quoi dire ne sachant comment réagir. Evidemment j’ai pleuré moi aussi ! Ta mamie V m’a fait me lever pour constater mon ventre que je cachais depuis 4 mois, déjà. Et ce ventre que je m’appliquais à cacher pour garder la surprise il est sorti d’un coup, révélant aux yeux du monde ta présence. La nouvelle a surpris tout le monde personne ne s’y attendait, mes grands parents, Nini et Pépec et Gégé et Co étaient eux aussi très étonnés, mais tout le monde fut très content de t’accueillir !
Puis le lendemain nous avons fait l’annonce chez tes arrières grands parents J et A. Ta Mamie E a beaucoup pleuré aussi ainsi que ta grande tante I qui n’a pas cessé de nous féliciter. Et ton papa était très fier de parler de… sa future fille.
Car oui mon ange, tu devais être une fille. A une échographie de contrôle vers le 4e mois, j’ai eu l’audace de demander à ma gynécologue Brigitte, si elle voyait un indice de ton sexe. Et elle était plutôt sûre d’elle tu étais une fille… Et nous voulions t’appeler Zoey.  Mais quelques semaines plus tard, j’ai eu la véritable échographie, à laquelle je me suis rendue avec mon amie F, car ton papa travaillait. Et là surprise tu montrais tes attributs. Tu étais en fait un petit garçon. Ton papa et tes papis furent les plus heureux du monde, Papy Loup voyait s’enfuir Hello Kitty et arriver ballons et tracteurs dans son jardin ! Et ton parrain O n’en parlons pas, il m’a carrément remerciée ! Ne t’en fais pas, je suis sûre que si tu avais été une fille tout le monde t’aurait aimé pareil !
En tous cas pour ton père et moi ce fut un chamboulement, même si nous étions très émus et très fiers car nous voulions un garçon en premier. Tonton A avait raison en tous cas sache-le , il fut un des seuls en voyant l’échographie à dire que tu étais un garçon, tous les autres pronostiquaient une fille.
Bref, maintenant je disais donc, 6 mois que tu m’habites, que je ta parle, que je te caresse, que ton papa te fait des bisous à travers mon ventre, qu’on te fait écouter de la musique de la peluche le soir en espérant qu’elle t’apaise quand tu passeras des nuits difficiles. Quand ton papa est en déplacement, il m’envoie des messages pour me dire qu’on lui manque, il ne peut déjà plus se passer de toi et fait des plans pour ton avenir. Tu seras triathlète peut être comme lui, ou footballeur comme il le fut et comme Papy JeanLoup, ou tu feras du Ping Pong comme Tonton Nono, du théâtre comme Tatie A, ou rien comme Tatie E.
J’espère te transmettre mon goût pour la lecture et pour l’art, même si ton papa veillera à ce que tu ne files pas un mauvais coton comme ta maman dans son adolescence. Je te fais la lecture du Petit Prince en ce moment. Ton papy Loup à horreur de ce livre mais c’est un de mes préférés ! Et souvent je te parle, pour que tu reconnaisses ma voix !