Pour celles et ceux qui suivent mes aventures sur la twittosphère, vous savez déjà que je n’ai pas de chance avec les swaps.  Deux auxquels je devais participer ont été annulés! Mais cette fois-ci c’est la bonne!
Grâce à Maman Prout nous voici une vingtaine à nous lancer dans l’aventure du Swap souvenirs d’enfance.
Alors pour toi, novice de la blogosphère, dilettante de la geekerie, je vais t’expliquer ce qu’est un swap.
Encore une fois, un terme british, pour désigner tout simplement un échange de cadeaux. (C’est comme dire « giveaway » pour dire « cadeau »  ça fait mieux tavu).
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En fait, le principe c’est que tu t’inscris (souvent sur une page Facebook mais pas que), puis tu réponds à un questionnaire sur un thème donné, composé par l’administratrice. Ici donc, c’est Maman Prout, qui a eu cette superbe idée. Puis elle récupère les questionnaires et désigne une swappeuse (ou swappeur mais dans notre cas nous ne sommes que des filles) et une swappée. La swappeuse c’est celle qui fait les cadeaux, la swappée celle qui les reçoit. Mais chaque swappeuse est aussi swappée, ainsi chacune va donner et recevoir des cadeaux.
En fait ce que je préfère c’est les faire (les cadeaux).
En recevoir ça va être cool aussi hein, mais là, passer des plombes à stalker ma swappée, sur son blog, sur sa page, les moindres commentaires qu’elle poste, lire entre les lignes… J’ai déjà une liste de cadeaux longue comme le bras!
Et du coup, cette expérience fait remonter des tas de trucs « dans mon cooooeur dans ma têeeteuh » (BLINDTEST EXPRESS, si tu as reconnu tu es balaise poste un commentaire avec le titre et l’interprète, si tu gagnes… tu gagnes! ). Où j’en étais? Ah oui, ça fait donc remonter pas mal de choses (rien de gastrique je te rassure non que de l’émotion quoi).
Tout ça a un effet Madeleine de Proust sur moi (Rebaptisée Madeleine de Prout pour l’occasion) et je suis pleine de nostalgie ces jours-ci.

J’ai toujours été quelqu’un de nostalgique vis à vis de cette belle période qu’est l’enfance. J’ai été une petite fille très chanceuse puisque mes parents sont instituteurs tout les deux. Ma soeur et moi avons donc toujours été bien entourées, les soirs, les mercredis, les weekends, et les vacances!
Donc pour moi, enfance rime avec vacances et avec famille (pour la dernière rime on repassera). J’ai des souvenirs plein la tête de séjours en Haute-Savoie, au ski, chez mes grands-parents. Des souvenirs d’instants, de bruits, d’odeurs et de sensations.

Maison papy mamie
Le bruit du bracelet de ma mère sur le rebord du lavabo le matin, qui me signalait que j’avais encore quelques minutes dans mon lit avant qu’elle ne vienne me réveiller. Le bruit de l’horloge dans la cuisine chez mes grands-parents, et le tic tac régulier du balancier. Le bruit de la clef dans la serrure quand mon père rentrait de l’entrainement le vendredi soir. Le bruit de la fermeture éclair de ma tente canadienne en camping. Le bruit des vagues. Le cri du coucou de chez mon arrière-grand-mère. Le bruit de ma porte quand ma petite soeur vient vérifier si je dors encore. Le bruit de la porte du placard de l’entrée chez mes autres grands-parents.
L’odeur du parfum de ma mère, à la fleur d’oranger. L’odeur du tabac à pipe de mon père dans son gros pot en verre. L’odeur des tartes de ma grand mère, avec les chutes de pâte brisée en décor dessus. L’odeur des soupes de mon autre grand-mère, celle au potiron avec du lait et du sucre. L’odeur de mon chat qui me manque aujourd’hui. L’odeur de ma soeur quand je dormais avec elle (ne vous méprenez pas, c’est moi qui avais peur dans le noir, pas elle, pas la petite, non c’était l’aînée la trouillarde). L’odeur du poêle à bois chez mon arrière-grand-mère, elle qui avait l’habitude de s’occuper de son bois toute seule, même à 80 ans passés. L’odeur du café et du pain grillé dans la cuisine le matin. L’odeur du gazon fraîchement tondu par mon père.
La sensation de bien être quand je me réveillais en vacances chez mes grands-parents et que ma petite soeur dormait à côté de moi. La sensation de mes pieds sur l’herbe fraîche (« tes chaussuuuuuuuures Charloooootte! »). Le contact des flocons de neige qui piquent mes joues. La sensation d’être à ma place avec ma famille.
L’instant, ce moment tellement drôle où ma petite soeur voulait absolument rentrer dans ma chambre et qu’elle me menaçait d’un « ouvre ou je défonce la porte ». Les instants de fous rires impossibles à arrêter avec ma mère et ma soeur, et la tête de mon père désemparé dans ces moments là. Les instants devant Fort Boyard chez Papy et Mamie le samedi soir. Cet instant où je me suis dit « grandir, pour quoi faire? ». Tous ces instants où je me suis dit petite « je prends des photos avec mes yeux, comme ça je n’oublierai pas ». Mais je les ai quand même oubliés…
L’instant où j’ai su que je quittais l’enfance, et où je me suis retrouvée dans mon tout premier appartement à Bordeaux, assise sur le canapé avec ma meilleure-amie et colocataire. Nous nous sommes regardées, et nous avons su que nous n’étions plus des petites filles, ni des adolescentes insouciantes et que la vraie vie nous attendait dorénavant.
Aujourd’hui ces odeurs ont laissé place à d’autres odeurs. Ces bruits à d’autres bruits. Ces sensations à d’autres sensations. Ces instants à d’autres instants… Mais c’est une autre histoire.
Maison papa maman
Merci à BBB’S Mum pour son super macaron du Swap souvenirs d’enfance.