Quand Bébé Chouquette s’apprêtait à sortir de néonat, les médecins nous ont recommandés obligés à le faire suivre régulièrement pas un pédiatre. Et tant qu’à faire par un « bon » pédiatre. Il leur fallait un nom, là, tout de suite, pour envoyer tout le dossier de Bébé Chouquette avant sa sortie. Pas de pédiatre, pas de sortie. Pas de sortie…Pas de sortie. Oui tu sais, tu es parents mais le secret médical n’en a rien à faire, les papiers tu ne les verras pas, les médecins font leurs cachotteries entre eux (je ne me suis cependant pas gênée pour ouvrir des courriers et lire leurs échanges épistolaires, nan mais oh!). Après avoir cherché sur internet, et m’être fiée à l’avis de ma super copine Flo, qui m’avait formellement déconseillée une pédiatre sur mon secteur, j’optais pour Mister Sabatoche (NDLM: ceci n’est pas son vrai nom).
Sabatoche oui, mais pas sympatoche…
Les premiers rendez-vous avec lui se sont plutôt bien passés. Ce Monsieur est un peu brut de pomme et plutôt grincheux, mais professionnel. Nous prenons notre mal en patience en salle d’attente, car il n’est pas rare que nous y passions quelques heures (jusqu’à 3 heures en fait une fois!).
Puis les choses ont dégénérées avec le RGO de Bébé Chouquette. Des jours, des semaines, se sont écoulés avant qu’il ne prenne au sérieux mes craintes. J’avais posé un diagnostic bien avant lui. Parce qu’il est le pédiatre, mais je connais mon enfant. Plus d’une fois, je suis sortie en pleurant de son cabinet, claquant la porte. Blessée, vexée, humiliée, seule avec mes angoisses. Tu sais, il fait partie de ces médecins qui te disent ouvertement que tu es une « jeune maman » donc que tu es « un peu parano », ou « bien trop anxieuse » pour ne pas dire que tu es carrément conne… Même si tu lis dans ses yeux un profond mépris pour toi, simple mortel, qui s’en remet à son diagnostic.
Puis, nous avons eu avec ce monsieur, le grand débat du « décalottage » ou pas de mon bébé. Cet individu tenait absolument à ce que je m’y attelle, chaque jour un peu plus, afin de gagner des millimètres pour limiter les adhérences du prépuce. NON. C’est mort, je ne le ferai pas. Il était le SEUL à nous donner ce conseil. Tous les médecins sont à présent quasi-unanimes sur ce sujet: l’enfant le fera tout seul avec les premières érections.
Mais un jour, mon pédiatre a décrété qu’il le ferait lui même, lors d’une consultation, si je ne le faisais pas!
Non mais c’est une blague? Si tu touches à son zizi, tu ne pourras plus jamais te servir du tien. Nous avons fini par le laisser dire, et par faire comme bon nous semblait de notre côté.
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Et il y a eu les vaccins… Déjà, quand je posais des questions à ce sujet, il me retournait le cerveau. (Pourtant je pense être quelqu’un de pas trop neuneu…) Oui parce que maintenant, le vaccin ne porte plus le nom de la maladie contre laquelle il vaccine. Ça serait trop simple hein! Donc si tu n’es pas super bien renseigné dès le départ, il est très facile de t’y perdre. A la base, je ne voulais faire QUE les vaccins obligatoires, mais il m’a eue. Bébé Chouquette a déjà eu trop de vaccins à mon goût. Mais le ROR, ou quel que soit le nom qu’on lui donne aujourd’hui, c’est NON. Alors je ne relancerais pas l’éternel débat des vaccins, je n’exposerais même pas le pourquoi du comment je suis contre. Je mettrais simplement en garde les jeunes mamans et les futurs mamans: renseignez-vous. Vous avez ensuite votre libre arbitre et aucun médecin ne peut vous obliger à faire un vaccin qui n’est pas obligatoire, ni à vous, ni à votre enfant. Au nom de quoi vous l’imposerait-on?
« Non je ne suis pas médecin, oui c’est toi tête de noeud qui a un BAC+23 mais la maman c’est MOI, et je suis quand même en droit de décider quand ça concerne MON enfant. » C’est ça que j’aurais dû lui dire…
Mais alors pourquoi ne pas aller voir ailleurs? Parce que ce Monsieur est un grand monsieur, qu’il a un peu le monopole de la pédiatrie sur le secteur et que Papa Chouquette l’aime bien (va savoir pourquoi…). Que malgré tout il prend les « petites urgences » entre deux rendez-vous, là où d’autres pédiatres te raccrochent au nez en te disant d’aller aux urgences pédiatriques (où tu passeras aussi des heures en salle d’attente, pour tomber sur un médecin (ou un étudiant) qui ne connaît pas ton enfant). Et puis notre bébé s’est familiarisé, il n’a aucune craintes avec lui. Et aussi, parce qu’il travaille à l’hôpital des enfants de Bordeaux et qu’à priori il saurait un peu ce qu’il fait… Enfin la plupart du temps.
Tout n’est pas tout noir ou tout blanc, la pédiatrie et nous c’est plutôt gris.

Barbie pédiatre, je trouvais ça drôle...

Barbie pédiatre, je trouvais ça drôle…