D’aucuns diront que je ne suis pas sportive…
Bon en effet, le sport me court après depuis quelques temps. Il me prend l’envie d’aller courir aussi souvent que Pete Doherty se lave les cheveux… Pas souvent quoi. Mais ça n’a pas toujours été le cas.
J’ai commencé ma carrière sportive (haha !) avec la pratique de la GRS (re-haha !). C’était lamentable. Boudinée dans mon justaucorps rose, j’étais la petite fille la moins gracieuse de toute la planète. Je voulais faire du foot, ma mère a refusé, j’ai fait de la Gymnastique Rythmique et Sportive. Va comprendre… Nous aurions pu trouver un compromis non ? J’ai quand même tenu 3 ans. 3 années de cerceau, de ruban, de corde à sauter… Et de ballon. Le ballon ça aurait pu être cool, mais il fallait faire des trucs jolis avec. Pas taper dedans… Du coup, ce que je préférais c’était les massues… C’était un peu plus bourrin quoi. Tu cernes un peu le personnage ?
Bref, après des semaines de supplication, j’ai quand même fini par pouvoir lâcher ce club. Mais à la fin de l’année, « on commence ce que l’on termine ma ptite dame ».

Tu vois j'aurais pu faire ça...

Tu vois, j’aurais pu faire ce genre de trucs, au milieu du super marché par exemple…


L’année suivante, ma sœur et moi-même nous sommes inscrites à l’escalade.
Vaste mascarade. Tu nous aurais vues… A l’escalade, tu as un partenaire qui « t’assure ». C’est à dire qu’il reste en bas relié à toi par une corde attachée aux baudriers. Ce qui fait que si tu chutes, tu ne t’écrases pas sur le sol. Tu restes élégamment suspendu dans les airs grâce à ton partenaire qui fait contre poids et qui « assure » (grave). Ma sœur faisait 25 kilos et moi environ 45. Donc le jour où je suis tombée du mur, ELLE a décollé du sol et JE me suis (presque) écrasée! Tu pouvais difficilement faire plus cocasse comme situation.
Après cet échec cuisant, j’ai réorienté ma carrière sportive, vers des activités qui me plaisaient vraiment… Je me suis inscrite au karaté avec une copine. Ma copine a tenu 2 séances. Mais moi j’étais inscrite, hors de question d’abandonner (mes parents n’ont jamais rigolé avec l’engagement). Mais, par chance, ça m’a beaucoup plu. J’ai fait 3 ans de karaté, j’ai passé mes ceintures jusqu’à la verte (ne te moque pas c’est déjà pas mal). Puis les profs ont changé, l’ambiance est devenue moins bonne, je n’avais plus grand monde de mon niveau, beaucoup de coéquipiers ont abandonné en cours d’année (nous n’avons pas tous le même mental tavu !). J’ai fini par quitter le club (en fin d’année bien sûr !), moins à l’aise avec les nouveaux professeurs. Grâce au karaté, je sais compter jusqu’à 10 en japonais, ce qui ne me servira probablement à rien dans la vie. Et comme si mes rapports aux autres durant ma scolarité n’avaient pas été assez compliqués, ce sport m’a value le surnom ridicule de « karaté kid » et les moqueries de mes camarades durant mes années de pratique. Mais ça va, je te rassure, je m’en suis remise.
comment ça tu ne me reconnais pas???

Comment ça tu ne me reconnais pas???


Oui je m’en suis remise et l’année d’après j’ai fait de la boxe. J’ai commencé par la boxe française, jusqu’à ce que l’un de mes enseignants se rendent compte que j’étais bien meilleure avec mes poings. Mais bon, mes parents n’avaient pas très envie que je me fasse casser le nez toutes les semaines (même si je reste persuadée que c’est MOI qui aurais cassé des nez et pas l’inverse) donc je m’en suis tenue à la boxe française. C’était cool. Et c’est le sport dans lequel j’étais le plus douée. J’ai été suspendue plusieurs fois pour avoir assommé mes camarades dans des élans de  «violence un peu trop violente.» Ah oui, la boxe française « on ne tape pas, on touche ». T’as raison. Tu mets des patates et tu en reçois aussi hein. Ma copine qui venait à la boxe avec moi était nulle, elle. Elle courait en rond autour de la salle pour ne pas que je la tape (?). Mais bon j’avais beau aimer ce sport, je dois bien reconnaître que sur la fin j’allais aux entrainements aussi fréquemment qu’Amy Winehouse était sobre. Pas souvent quoi. La flemme.
J’ai aussi fini par quitter la boxe (à la fin de l’année etc etc). La flemme, elle, ne m’a jamais quittée.
quoi?

Quoi?


Puis j’ai fait du badminton. Mais je n’ai rien de palpitant à raconter là-dessus. J’ai aussi fait de la natation, mais là non plus je n’ai rien à raconter (j’étais trop douée tu comprends).
Et puis un jour, une copine m’a proposée de faire du sport avec elle. « Oh mais avec joie ! » N’aimant ni le sport ni la solitude, je me suis dit qu’au moins aller me bouger avec une copine ça serait drôle. Elle là elle m’a parlé de danse classique…. MOI ? Quand j’en ai discuté au téléphone avec ma mère, elle a éclaté de rire. « Mais enfin pourquoi ? » Ben chépa. Je me suis dit qu’au moins j’allais peut-être acquérir de la grâce et de la souplesse, tu vois. Les danseuses étoiles elles font rêver avec leurs longues jambes, leurs jolies ballerines et leurs chignons, non ? Je suis allée à ce cour, aussi motivée pour danser que Pierre Ménès pour faire un régime, mais bon je me suis dit « je verrai bien ». Ben j’ai vu. Et j’ai pas reviendu.
Je me suis retrouvée dans un cours, de soi-disant débutantes. Avec des girafes. La plus petite (après moi bien entendu) devait faire 1m70. Et la plus dodue (après moi bien sur) devait peser 32kg. Un rassemblement d’anorexiques anonymes m’aurait mise plus à l’aise. De beaux justaucorps et des pointes, et moi dans mon jogging et mes baskets. Je me suis sentie autant dans mon élément qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine, aussi distinguée que Pamela Anderson et aussi gracieuse qu’Amélie Mauresmo.
Le cours a commencé. « 3ème position, entrechat, arabesque ». Non mais c’est quoi ? Des noms du Kamasutra ? Une catastrophe. J’ai réalisé que je n’avais ni les compétences, ni le physique, ni l’envie de pratiquer la danse classique. Je m’emmêlais les pinceaux, j’étais toujours en retard, je m’y prenais comme un manche.
Toutes les filles me regardaient (oui tu es entourée de miroirs, donc tu ne peux pas rater les regards sur toi). Je me suis accrochée jusqu’à la fin du cours, toute mon estime de moi m’avait quittée, me laissant au bord des larmes… mais je ne voulais rien montrer. A la fin du cours, la prof de danse et les élèves ont applaudi, puis elle a eu l’audace de dire devant tout le monde « ça n’a pas du être facile pour toi, je suis surprise que tu es tenu le coup». Mais c’est très pédagogue ça dis donc ! Elle m’a achevée. . J’ai souri, j’ai pris mes affaires et je suis partie, laissant ma copine avec ses amies les girafes, dans son élément. Sur le trajet pour rentrer chez moi j’ai pleuré et j’ai fumé un paquet de cigarettes. Ma maman avait raison, qu’est-ce qui m’était passé par la tête? La danse classique !
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Puis j’ai voulu revenir m’inscrire à la boxe, dans un nouveau club près de chez moi… Boxe que je n’ai pas pu pratiquer, car je suis trop myope et que je ne porte pas de lentilles.
Enfin tu vois le sort s’acharne, le sport ce n’est pas pour moi mais les fraises à la chantilly, si.
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Et si tu veux faire du sport pendant tes règles sans risques, tu peux utiliser la coupe menstruelle!
Sources images: GRS: ffgym.com, lyricis.fr, première.fr, jc-klity-art.com, petitemarinette.canalblog.com