J’attendais vraiment beaucoup de ce rendez-vous. Le rendez-vous des trois mois chez le médecin. J’étais inquiète. Je voyais bien que ma fille ne grossissait pas. Elle tétait peu, son RGO s’empirait, plus rien ne la soulageait, même l’écharpe.
Si tu me suis un peu, tu sais que je n’ai pas de chances avec les médecins. Ma tête de gamine de 12 ans fait que je suis rarement prise au sérieux quand je dis que mes enfants vont mal. C’était le cas pour l’aîné, ça l’est encore pour Mini Chouquette.
J’avais déjà vu cette médecin. Je lui avais déjà parlé des symptômes de ma fille. Elle n’y voyait que des coliques, des choses pénibles mais pas graves, des choses de bébé normal.
Mais hier j’y suis allée tambour battant. Je m’étais dit que je ne sortirais pas de là sans avoir été écoutée. Sa médecin remplaçante avait été au top le mois dernier. Elle avait été à l’écoute justement. Aimable, douce et empathique. Ce qui ne fut pas le cas de ma généraliste. (Je vais voir une généraliste par dépit, ici il faut 2 mois d’attente pour consulter un pédiatre.)
Et celle-ci est un vrai boulet…encore une.
Ma fille était dans un bon jour, comme par hasard. Vas-y que je te fais des sourires, que je te montre comment je me retourne, comme je suis belle et comme mes yeux sont grands et mon regard intense. Oui ma fille en bluffe plus d’un. A trois mois elle est objectivement surprenante, mais ce n’est pas toujours dans le bon sens.
Du coup quand je lui ai parlé du RGO qui ne s’arrangeait pas, elle a haussé les épaules. Selon elle tout ça c’est dans ma tête. Comme je suis mal, je rejette la faute sur Mini Chouquette et je lui imagine une maladie qu’elle n’a pas, parce que mon fils a eu la même chose. Selon elle ma fille est juste « une chipie qui aime les bras ». Selon elle, « ça va se tasser ».
Mais non madame, non.
Je me suis levée, j’ai crié… J’ai crié pour qu’on m’entende, j’ai crié pour qu’on m’écoute.
Ras le bol de supporter le même discours depuis que je suis mère. Je suis jeune mais pas écervelée. J’ai 2 enfants rapprochés, je suis fatiguée mais pour autant je ne suis pas mythomane. Je veux qu’on soulage ma fille, je veux qu’on NOUS soulage.
A force de persévérance, (peut-être lui ai-je fait peur) elle a fini par me prescrire un nouveau traitement. Elle était tellement sûre d’elle qu’elle a appelé son collègue pour savoir quel médicament elle pouvait donner à mon enfant. Bref un médecin qui inspire confiance.
Alors un jour il faudrait que le corps médical prenne au sérieux les parents. Ce n’est pas la première fois que je me heurte à un mur et autant certains médecins sont topissimes et à l’écoute autant d’autres se mettent des oeillères et ignorent la détresse des parents et de leur progéniture.
Il m’est arrivé la même chose. Maman âgé de 30 ans, 2 garçons de 3 ans et 6 ans, mon second avait également un Rgo. Mon pédiatre me prenait pour une idiote (selon moi), de plus je l’allaitais donc pour le trait m’en qu’il m’avait filé ce n’était pas top et ca n’a jamais marché.
Ni une ni deux, je suis allé voir une homéopathe , elle m’a concocté une préparation (potion magique selon moi) que je devais donner avant chaque fois que je lallaitais : en une semaine mon fils ne souffrait plus. Je ne le reconnaissais plus.
A essayer peut être!!!!
Courage !!!!
Une maman toulousaine, future blogueuse (lol)
Pour te rassurer un jour un trouve LA perle ! J’ai changé je ne sais combien de fois et personne pour entendre … « Prenez sur vous » « c’est dans votre tête » et un jour quelqu’un vous dit « mais enfin ça ne peut pas continuer comme ça, stop !!! » Et là ben tu pleures ! Tu pleures de reconnaissance enfin !!!
Elle s’est ma perle, petit cabinet au fond de la campagne … Quand mon gyneco me rit au nez je fonce la voir et elle m’ecoute, me rassure, me conseille, prend du temps pour moi !
Alors courage … Tu vas finir par trouver !
Il y a de très bons médecins traitants qui font très bien de la pédiatrie, j’ai la change d’en avoir 1 au top qui me fait confiance, qui mieux qu’une mère peut remarquer un changement chez son enfant? Dernièrement cela concernait de l’asthme chez ma dernière, l’ainée en faisant un peu lors de ses maladies ORL. Il n’a pas hésité à me prescrire le nécessaire et de voir si cela la soulagerait et dans ce cas faire un traitement de 10 jours (ce qui fut le cas) le doute étant assez minime. J’en avais un autre pour ma première très bien aussi car nous n’étions pas dans le même département. Alors courage, ne pas hésiter à changer de médecin, le bon existe.
Tu n’imagines pas à quel point ton billet me parle ! Ici aussi, je fais jeune et je ne suis pas prise au sérieux. Pour Little B, on s’est battu 20 mois contre des montagnes, jusqu’à ce qu’enfin on rencontre un médecin qui nous écoute et nous dise que nous n’étions pas fou (parce que pour les autres, c’était dans nos têtes). Et enfin, on a pu soigner et soulager bonhomme. Je te souhaite de trouver rapidement un professionnel de santé à l’écoute pour aider ta mini chouquette ! Plein de courage pour elle et vous en attendant.
Bonjour, je suis touchée par ce message car je sais aussi ce que c’est de ne pas être écouté par le corps médical. Mon second a aussi eu un RGO interne et personne ne m’écoutait. J’ai eu « un bébé ça pleure, c’est normal », « c’est les coliques »… mais NON, ce n’est pas normal. C’est mon second je vous assure que ce n’est pas normal que son bébé ne puisse pas être posé 5mn sans pleurer… et que même dans les bras il continue à pleurer plus de la MOITIE du temps ! Il ne pouvait pas dormir ailleurs que dans mes bras, même la nuit, en position verticale. Mon bébé est né l’été, il fallait faire face à une pénurie de médecins : je ne voyais que des inconnus, qui eux voyaient une petite nana arriver (je faisais plus jeune que mon âge). Au final de retour chez moi avec accès à un médecin habituel j’ai pu parlementer et enfin on m’a donné un IPP. Ca n’agissait pas super bien et c’est encore à ma demande qu’on a fait un test pour l’allergie au lait de vache et bingo ! Le RGO est souvent lié à une allergie. Ils étaient réticents car j’allaitais exclusivement… mais ma consommation passait dans le lait maternel. Comme quoi… on le sent au fond de nous. Ce qui me dégoûte c’est que mon fils a souffert le martyr pendant 3 mois et que j’ai dû l’auto-diagnostiquer par mes recherches. Après il a fallu que je plaide mon cas. Au final il faut trouver le médecin à l’écoute et ce n’est pas facile. Mes enfants ont 2 ans d’écart et ça a été très dur pour le grand car on était tout le temps auprès du petit qui pleurait tout le temps. Il a été « délaissé » par la force des choses. Bref… après 3 ans j’ai encore des ressentiments. Tant de souffrances qui auraient pu être évitées si certains médecins s’étaient un peu mouillés au début. Dans tous les cas je vous souhaite bon courage pour la suite et aussi de vous faire entendre !