Franck Papa Blogueur a pondu ce matin un article qui m’a fait réagir. (Va explorer son blog il est super). J’ai eu envie de lui répondre avec un billet.
Il nous explique (il fait ça mieux que moi) qu’il a assisté à une scène dans un parc, une maman qui criait sur son enfant et qui, pour le faire revenir, lui a balancé un « Petit con, te barre pas comme ça, reste là j’te dis ! » 
J’assiste régulièrement à ce genre d’incidents. Dans le parc, au super marché, en pleine rue…
A l’origine, dans ma famille c’est un peu la politique d’ « une petite fessée n’a jamais tué personne »… Mais si tu sais: « tu en as pris et tu vas très bien ». Attention, jamais mes parents ne m’ont insultée, ni battue, ni rien hein, (je mesure mes propos avant que quiconque ne crie au scandale) mais j’ai pris une ou deux « tartes » dans ma petite enfance. Mes parents sont de très bons parents, aimants et relativement patients, merci.
Mais l’autre jour, c’est moi qui ai crié sur mon fils.
J’étais à bout.
Il était chouineur, j’étais fatiguée.
Il voulait un câlin, je voulais la paix.
Alors j’ai crié. Fort. Très fort. Trop fort. Il était terrorisé, il s’est mis à pleurer et moi aussi. Je me suis excusée, j’ai fait un câlin. Je m’en suis voulue mais à un point que tu n’imagines même pas…et j’ai eu honte de moi. J’ai crié et je l’ai fait pleurer. C’est super grave quand même. En plus pour quelqu’un qui voulait la paix c’est raté!
C’est là tout le paradoxe de la méthode « hurlements-fessées ». Faire comprendre à un enfant qu’il doit « se taire » en lui criant dessus. Faire comprendre à un enfant qu’il ne doit pas taper en lui mettant une gifle. C’est fou non?
Alors je me suis rendue compte que je ne voulais pas être ce genre de maman, qui crie sur ses enfants, qui passe pour une hystérique en public. Je prends donc beaucoup sur moi chaque jour. Pour ne pas faire comme j’ai vu faire, dans le parc, au super marché et en pleine rue. C’est parfois animal, comme une pulsion, quand j’ai autre chose en tête et que ça ne va pas dans mon sens, je réalise que j’élèverais facilement la voix si je ne me contrôlais pas.
 
Je ne veux pas être celle sur qui on écrit des billets sur son blog le soir parce qu’elle a pété un câble dans le parc.
 
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Illustration de Mademoiselle Maman (merci 1000 fois)