Tous les jours c’est le même rituel, un petit déjeuner bien vite avalé, une petite sœur au dodo pour sa sieste matinale, j’ai alors du temps avec mon grand. Et tous les jours, nous sortons profiter des températures clémentes que nous offrent ces matinées d’été. Il ne fait pas encore trop chaud, la rosée recouvre l’herbe fraîchement tondue par mon papa et la lumière du soleil est magnifique. Je n’arrive pas à me décider. Est-ce la lumière du soleil matinal annonçant une belle journée ou celle du soleil couchant qui m’émeut le plus ?

Mon petit garçon, le seul homme de ma vie désormais, m’attrape par la main et s’agite « poules maman poules ! » Oui mon ange, allons voir les poules. On trottine en riant en direction du grillage des voisins derrière lequel se trouvent les intrigants gallinacés. Mais l’attention de mon grand est vite happée par autre chose : le framboisier. Les framboisiers en réalité. Chaque année, ils donnent des tonnes de framboises bien roses et sucrées. Chaque années des dizaines périssent, mes parents n’ont pas le temps de toutes les manger et elles font le bonheur des oiseaux. Mais pas cette année… Cette année mon Chouquette a découvert le plaisir de manger un fruit sur l’arbre. Le plaisir de se tâcher les vêtements avec le jus coloré des framboises. Le plaisir d’en trouver de nouvelles cachées sous les feuilles.

IMG_0414Chaque matin je suis émue par l’innocence de mon fils qui ne réalise pas tout à fait ce qui nous arrive. Mon cœur de maman se serre un peu plus au fil des jours auprès des framboisiers. Ces framboisiers qui me renvoient à mon enfance, à mes étés en famille, ces instants tous les quatre, mon papa, ma maman et ma sœur…

Ces instants que mes enfants ne connaitront plus jamais.