Depuis que j’envisage de devenir maman, et même avant en fait, je me pose la question de ce que je veux vraiment pour mes enfants. En termes d’éducation et d’éveil j’entends. Je suis pour l’ENV, la simplicité et l’accompagnement de ses enfants au quotidien. Je me suis donc intéressée à plusieurs méthodes, plusieurs pédagogies, et j’ai adapté afin avoir chaussure à mon pied.

J’ai appelé ça, la pédagogie Montecharly.

Mon égo est content depuis le temps qu’il voulait une rue à son nom, il a une pédagogie dis-donc! Walou!

En fait, vous l’aurez compris, je me suis pas mal inspirée de Montessori dans ce que j’applique au quotidien avec Bébé Chouquette. Simplement après avoir lu pas mal de bouquins sur pas mal de méthodes, je n’ai pas envie d’en suivre une de A à Z et c’est aussi, selon moi, une réelle performance que d’arriver à le faire.
Et de toutes façons est-ce vraiment le but de ces méthodes et est-ce vraiment utile?

Bref, j’essaye (j’essaye!) d’apprendre à Bébé Chouquette à faire seul. J’ai des bouquins, mais j’ai aussi et surtout mon instinct de maman qui m’aident à faire au mieux. Dans la bienveillance.
Ma superbellesoeur m’a offert un livre qui est très bien fait, qui s’appelle 60 activités Montessori pour mon bébé, par Marie-Hélène PLACE, aux éditions Nathan. Car ma difficulté première a été de savoir par où commencer.
Au début je me prenais la tête, à vouloir mettre en place des trucs de fou. Je me rendais compte que c’était presque impossible de faire tout comme il faut, parce que la pédagogie Montessori a ses jouets à elle, ses méthodes à elle, ses écoles à elle, et si tu veux être jusqu’au-boutiste tu peux aller chercher des grands sacs poubelles et commencer par vider ta maison.

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Mais est-il vraiment nécessaire d’en arriver là?
Pour ma part, je pense que la réponse est « non ».

Déjà parce que tu ne peux pas empêcher les gens de t’offrir des trucs. Et à moins d’être entouré d’une famille qui applique la pédagogie Montessori depuis plusieurs générations, et de n’avoir que des amis Montessoriens, c’est impossible de faire comprendre aux gens que tu veux des jouets simples, qui ne font pas de bruits, avec le moins de couleurs possibles, bref, pas des jouets de super marché. Les jouets Montessori c’est du bricolage et si tu n’es pas bricoleur il faut dire ce qui est: ça peut être compliqué à trouver et chiffrer très vite. Alors que, en creusant un peu cette pédagogie, tu te rends compte que tu peux faire des jouets et des activités avec 3 fois rien. Que tout peut être très simple. Et c’est pour cela qu’elle me plaît.
Ensuite, tu ne peux pas vider ta maison parce que tu as un conjoint qui ne pompe que dalle à cette pédagogie et qui a vachement envie que son fils puisse avoir un super trotteur de la mort qui tue, qui fait gavé de bruits et de lumières. #facepalm
Enfin, il est difficile de tout appliquer parce que maîtriser cette pédagogie demande de l’expérience et de la pratique, en plus du bon sens et de la bienveillance. Il y a même des formations pour ça.

Du coup, je fais à ma sauce.
Et ma sauce c’est quoi? Béarnaise? Barbecue? (haha elle était nulle pardon).
Chaque jour, je m’occupe de Bébé Chouquette dans la bienveillance, j’essaye d’être à son écoute et de communiquer au mieux avec lui.

En fait j’essaye de suivre quelques règles simples:
– ne pas faire à sa place quand je sais qu’il est capable de faire tout seul,
– respecter son rythme et ne pas anticiper ses réactions ou ses mouvements,
– et donc ne pas proposer d’activités qui ne correspondent pas à son développement,
– du coup choisir du matériel adapté à sa taille, qui lui donne envie de l’utiliser,
– montrer sans parler, effectuer des gestes lents afin qu’il puisse les reproduire,
– être respectueuse de mon bébé, m’excuser quand cela me semble utile, et appliquer la politesse,
– féliciter et valoriser Bébé Chouquette, pour chaque petit progrès.

Comme matériel, j’utilise beaucoup:
– des livres, avec des textures à toucher, des sons à écouter et surtout avec des pages facilement manipulables,
– des objets du quotidien que je place dans des paniers,
– un tapis pour délimiter la zone de ses activités,
– des grelots et des rubans,
– des aliments sec (riz, semoule, nouilles, lentilles ou graines de café),
– des boîtes.

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Le but de cet article n’est pas de comparer avec d’autres méthodes, ou de dire ce qui est mieux ou moins bien pour les bébés. Je voulais juste vous parler de notre quotidien mère/enfant.
Par rapport à l’évolution de Bébé Chouquette, je ne peux absolument pas savoir si elle a un lien avec une quelconque pédagogie ou si de toutes façons ça se serait passé pareil, je ne suis pas psy, ni médecin, ni sociologue.
Nous pensons très sérieusement (mais nous avons le temps pour ça) inscrire Bébé Chouquette dans une maternelle Montessori quand le moment viendra. (Les écoles Montecharly n’existent pas encore, j’y travaille! )
La méthode Montessori m’inspire énormément et me permet d’aborder le quotidien simplement, sereinement, mais je ne veux pas me demander si tout ce que je fais sera assez Montessori ou pas, donc Montecharly me convient mieux 🙂

Lorsque nous comprendrons tout ce que l’enfant acquiert par lui-même, nous saurons mieux ce que peut devenir l’homme. Maria Montessori.