Je suis de ces filles qui n’aiment pas les filles. De ces filles qui ne sont pas vraiment des filles.
J’ai très peu d’amiEs, je les compte sur les doigts d’une main. Par contre des histoires avec des filles, des peines à cause des filles, j’en ai eu des tas. Les filles c’est vicieux, c’est sournois. Je pensais qu’avec l’âge ça passerait…mais non. Dans le travail, j’ai retrouvé ces mêmes garces, de la jalouse qui te piquerait bien ta place, à la chef qui abuse de son petit pouvoir. C’est pour ça que je n’ai que quelques filles qui comptent pour moi, celles qui ont fait leurs preuves, celles en qui j’ai confiance, aveuglement.
Suite au bilan catastrophe de mes rapports avec la gent féminine, j’ai décidé de traîner avec des couillus.
Bordel, parfois j’aimerais être un homme. Tout est tellement plus simple entre eux. Ils boivent des bières, ils regardent le foot, ils mangent des pizzas, ils jouent à la console, ils pètent, ils rotent et ils se grattent les couilles. Clichés? Quoi clichés? Pas du tout, tous mes potes sont comme ça…et moi aussi, un peu, beaucoup, j’avoue.
Ma réplique préférée devant le foot? « Sors dessus! » Je ne sais pas ce que ça veut dire mais le coach disait toujours ça. (En vrai le foot ne m’intéresse pas, ce qui m’intéresse c’est de regarder les hommes qui regardent le foot. Un jour je ferai une étude sociologique.) J’aime roter de façon sonore, j’aime faire honte à Papa Chouquette quand je fais ça et j’aime quand il me dit « t’es pas sortable! »; c’est mon côté mâle dominant qui ressort.
Ciel que les rapports entre Eux et moi sont simples. Pas d’histoires, pas de superflu, pas besoin de parler quand ce n’est pas nécessaire. Pas de faux semblants, pas de risques d’entourloupes, pas d’hypocrisie.
Avec Eux j’ai récemment appris à jouer au poker, je suis sortie en boîte, j’ai compris le sens du mot « loyauté » mais j’ai surtout appris ce que ça fait d’avoir des amis sur qui on peut compter.
Parfois ils oublient que je suis La fille parmi Eux. Et ce sont les moments que je préfère. Quand ils parlent de leurs histoires de fesses, avec tous les détails; et de leurs rapports aux femmes devant moi, comme si j’étais l’un d’entre Eux.
Et il y a quelques années, j’étais la fille de la bande. J’ai été la fille de plusieurs bandes, à plusieurs époques de ma vie, la bonne copine « qui n’est pas vraiment une fille » comme l’un d’entre Eux m’a dit un jour. Parce que c’était Eux parce que c’était moi.
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Je les aime mes copains.
 
 
Image source: m6kid.fr