Cher lecteur, tu trouveras dans ce texte beaucoup de liens qui te renverront vers des définitions et des explications, afin que tu ne sois pas trop perdu.
MumCha c’est mon incroyable copinaute blogueuse. Pourquoi incroyable? Parce que nous nous sommes rencontrées grâce au swap de Maman Prout, et que nous avons des tonnes de choses en commun. A commencer par notre prénom ! Mais il n’y a pas que ça, nous avons le même âge et Bébé Chouquette et Zarico sont nés le même jour, un à l’heure du goûter (normal c’est une chouquette), l’autre à l’heure de l’apéro, par césarienne tous les deux. Du coup je suis ravie de lui consacrer cette deuxième interview.
Hello, présente-toi en quelques mots.
Coucou Maman Chouquette! Je me présente : Pamela, 1 m70, 56kg… Comment ça c’est faux? Bon ok… Et bien moi c’est tout simplement Mumcha, maman de 25 ans d’un petit Zarico de 10 mois, bon bientôt 11, mais ça il ne faut pas le dire! Mais tu le sais déjà puisque nos deux petits monstres sont nés le même jour! Je suis depuis plus de 8 ans avec M’sieur Stache.
Depuis quelques temps, je jongle entre ma vie de maman, ma vie professionnelle et mon blog, autant dire qu’on ne s’ennuie jamais dans la famille Stache!
Pour toi être maman, ça veut dire quoi?
Pour moi être mère c’est dans les tripes. Je dirais que ça ne s’explique pas. D’ailleurs ma propre maman me l’a toujours dit!
On ne peut pas savoir ce qu’est être mère avant de l’avoir vécu.
Si je devais l’expliquer je dirais qu’être maman, c’est aimer quelqu’un plus qu’on aurait pu l’imaginer, c’est faire passer son enfant avant soi. Pour moi Zarico est toute ma vie et je suis prête à tout pour son bonheur. Jamais je n’aurais pensé pouvoir ressentir ça, ou tout du moins le ressentir à un tel niveau.
Je ne passe pas une journée sans m’inquiéter pour lui, ce qui fait beaucoup rire tout le monde! Une vraie mère poule quoi! Un peu gaga aussi…. Un peu beaucoup (ça c’est M’sieur Stache qui le dit).
Un exemple tout bête : on m’aurait dit il y a quelques années que j’allais pouvoir, en devenant maman, ne pas m’acheter de fringues 6 mois consécutifs, jamais je ne l’aurais cru!
Etre maman, ça te change du tout au tout. Fini les longues grasses mat’, les dimanches à buller, les longs moments dans la salle de bain. Ma principale priorité c’est mon fils, je pense que c’est ça être mère!
Je dirais que c’est aussi être une sorte de modèle, bon Zarico n’a pas eu beaucoup de chance sur le choix… Plus sérieusement, je dirais qu’être mère, et être parents au sens large du terme, c’est être un guide pour l’enfant, l’amener sur le bon chemin pour qu’il ait une vie d’adulte heureuse et accomplie.
Mais être maman, c’est avant tout aimer, aimer et encore aimer. Câliner, chouchouter et embrasser, c’est protéger ses enfants du grand méchant loup…
Est-ce que c’est un désir de toujours ou plutôt récent?
D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours voulu être mère. C’est un besoin que j’ai toujours ressenti. Petite, je jouais tout le temps à la maman, j’avais tout plein de poupées dont je m’occupais des heures et des heures. J’ai toujours adoré les enfants, ils me font marrer et avec eux pas de prises de têtes, pas de jugements. Ado, je me voyais bien avec trois enfants et aujourd’hui rien n’a changé!
Il faut dire qu’on a un Zarico en or, donc pour le moment je maintiens mes plans, mais si le petit deuxième est intenable, là on reverra peut être les plans à la baisse!
Comment as-tu vécu cette grossesse?
Ma grossesse a été un moment de grande angoisse… Il faut dire que nous avons eu un passé pas vraiment drôle qui a fait que quand, je suis tombée enceinte de Zarico, je n’osais même plus espérer et me mettais à pleurer au moindre signe étrange.
M’sieur Stache et moi sommes passés par des moments très difficiles, nous avons perdu un premier bébé à 5 mois de grossesse à cause d’un Spina Bifida. Ca a été un moment terrible, que je ne souhaite à personne… Nous avons eu beaucoup de mal à nous remettre de cette épreuve. Quelques temps après, je faisais une fausse couche.
Ce n’est qu’au bout d’un an et demi d’essais que Zarico nous a fait le bonheur de s’installer dans mon ventre!
Au début, nous ne voulions pas y croire, trop peur de s’attacher même si, au fond de nous, nous l’aimions déjà très très fort!
Ma grossesse, hormis le stress, ne s’est pas réellement bien passée. Je suis tombée enceinte au mois d’août et dès le mois d’octobre je devais rester dans mon canapé et éviter tout déplacement à cause d’un placenta bas inséré… Du coup ça a été bien bien long! Déjà quand tu attends 9 mois pour voir ton trésor et qu’en plus tu dois les passer sur ton canap’ c’est interminable!
Avec le recul, je me rends compte, que je n’ai pas bien vécu cette grossesse, que je n’ai pas su en profiter. Je n’avais qu’une envie: qu’elle se termine, que Zarico soit dans mes bras en bonne santé.
Je ne faisais que stresser et angoisser tout le temps… D’ailleurs j’ai même fini à l’hôpital à 35 SA, car Zarico ne bougeait plus, tout ça était dû au stress d’après les médecins. Quand ils m’ont parlé de déclencher l’accouchement, je me suis sérieusement remise en question…. Donc, disons que j’ai profité de ma grossesse les 3 dernières semaines. Je le regrette vraiment et j’espère que je pourrai être un peu plus sereine à l’avenir pour une prochaine grossesse.
Quelles ont été tes astuces pour prendre soin de toi pendant cette période?
Alors là! Tu me poses une colle!
Pendant ma grossesse, je n’ai pas vraiment pris soin de moi à fond! Je dirais même que je me suis oubliée…
Dès le mois de novembre, je ne pouvais plus mettre de chaussures, et me suis même retrouvée à aller à une prise de sang en tongs en plein mois de février… Alors qu’il neigeait! La grande classe!
Pour moi, la grossesse, ça n’a pas été réellement le moment le plus glam de ma vie!
Je me suis bien tartinée de crème anti vergetures dès le début mais ça n’a rien empêché! Ma peau a quand même éclaté, donc bon, ça compte pour du beurre pour le coup!
Au bout d’un certain temps, le rasage est devenu approximatif et me maquiller me collait trop la flemme, vu que je dormais tout le temps pour faire passer le temps plus vite!
Donc là, je n’ai pas réellement de supers conseils à donner…
Parle moi de ton accouchement?
Là, encore, ça a été très particulier…
A partir de 35 SA j’ai déclaré un prurit gravidique. Un tas de petites cloques me sont sorties sur le corps… Un genre d’eczéma géant qui me démangeait à sang. On m’a donné des crèmes, des cachets mais rien n’y faisait! Plus ça allait plus ça s’étendait… A 38 SA on m’a passée sous cortisone et j’étais sous surveillance car mon foie commençait à ne plus vouloir fonctionner! Le corps médical pensait à un cholestase gravidique. Bref, encore quelque chose de bien gai!
Je me suis réveillée le 18 avril vers 11heures, après une nuit à me gratter et à me passer un jet d’eau glacée sur la peau pour calmer les gratouillis… Sauf que quand M’sieur Stache m’a vue, il a flippé aussi sec… J’avais doublé de volume, je te jure que même avec 28kg pris pendant ma grossesse, j’ai encore pu doubler de volume…
Du coup, on est parti fissa à la maternité, et là le verdict est tombé, césarienne programmée le soir même à 18heures, le foie n’en pouvait plus, il fallait sortir le Zarico!
Tu aurais dû voir ma tête quand le gynécologue de garde m’a annoncée ça! J’ai cru mourir de peur et de joie en même temps!
On m’a donnée une chambre, il était 15heures… M’sieur Stache est allé chercher ma valise chez nous, car dans l’urgence, nous l’avions oubliée.
La césarienne était obligatoire car Zarico était en siège semi décomplété et, en plus, j’ai une légère atrophie du bassin.
Ils sont venus me chercher à 17h45 après m’avoir posée une perf, qui se vidait dans mon bras…
M’sieur Stache m’a accompagnée jusqu’à la porte du bloc, il ne pouvait pas assister à l’opération malheureusement… J’étais morte de trouille et en pleurs qu’il ne puisse être là… L’anesthésiste est venu me poser la rachi. Un monsieur très gentil qui s’amusait à me décrire toutes les étapes, alors que j’ai une peur bleue des aiguilles… Il a mis plus de 20 minutes à me poser l’anesthésie à cause de ma vilaine colonne toute tordue!
L’opération pouvait commencer… Ca a été les minutes les plus longes et à la fois les plus courtes de ma vie. Il fallait que je me prépare, j’allais enfin devenir maman, un tas de questions me trottaient dans la tête, et… Des cris se sont mis à retentir dans la salle. D’un coup je n’avais plus rien à l’esprit, que de tenir mon fils. Les larmes coulaient toutes seules, ça y est! J’étais maman et mon fils était magnifique!
Il a ensuite fallu que j’aille en salle de réveil. 2 heures, 2 longues heures avant de retrouver mes hommes. Quand je suis remontée dans ma chambre, ils étaient là tous les deux, j’ai fondu, j’étais heureuse comme jamais je ne l’ai été!
Même si ma fin de grossesse n’a pas été rigolote, même si j’ai accumulé les coups de mal chance, cet accouchement reste un de mes plus beaux souvenirs.
As tu réussi à établir rapidement une connexion avec ton bébé malgré la césarienne?
Je dirais immédiatement! J’ai la chance d’être tombée dans une maternité, où justement, le corps médical fait en sorte que, même en cas de césarienne, tu aies un peau à peau assez long avec bébé. Je l’ai eu sur moi une bonne demi heure après qu’il soit né, le temps de terminer l’opération et avant d’aller en salle réveil. Nous avons donc eu le temps de nous découvrir.
Les premiers jours ont tout de même été difficiles car je ne pouvais pas m’occuper de lui totalement… Heureusement M’sieur Stache est resté avec nous tout le temps de l’hospitalisation et a pu s’occuper de son fils les premiers jours. Mais je n’ai pas tenu longtemps, malgré la douleur, je me suis levée au bout de deux jours, il fallait que je m’en occupe… J’avais trop peur qu’il ne m’aime pas parce que je ne pouvais pas m’occuper de lui… Baby Blues bonjour!
Personnellement, je ne pense pas qu’une césarienne puisse empêcher les liens mère-enfant dès le début plus qu’un accouchement par voie basse, mais ça, ce n’est que mon avis!
Comment s’est passé ton retour à la maison?
Vraiment très bien! J’ai peut-être eu une grossesse merdique, il faut dire ce qui est, mais nous avons un bébé en or! Il a fait ses nuits dès le début et dormait en moyenne 6 à 7 heures par nuit pour aujourd’hui nous faire des nuits de 12 à 13 heures. C’est ce qui me faisait le plus peur, car je suis une grosse dormeuse! Si je n’ai pas mes 8 heures de sommeil je suis un monstre!
Non plus sérieusement, Zarico est un bébé très calme et tout c’est tout de suite bien déroulé. Nous avons tous trouvé nos marques, et notre vie de famille a vite su trouver son rythme de croisière!
Même si j’étais épuisée, je mettais ça de côté et m’occupais de mon fils à longueur de journée! Je passais des heures et des heures à le regarder dormir. D’ailleurs je le fais encore aujourd’hui, j’adore le regarder jouer!
Le plus dur en rentrant de l’hôpital a été de le faire dormir dans sa chambre… J’ai eu beaucoup de mal à le laisser, mais pour son bien comme pour le notre, M’sieur Stache n’a pas cédé, et tout s’est très bien déroulé. Je ne regrette pas aujourd’hui qu’il n’ait pas transigé à ce sujet d’ailleurs!
A la maison, on a tout de suite fait comme on le sentait, sans s’occuper de tel ou tel précepte d’éducation. Ici, on fait comme on le sent, selon nos propres convictions, pas d’éducation machin ou machin qui tienne ; tout se passe comme on l’entend et sûrement que ça a aidé aussi, enfin c’est ce que je crois!
Quelles sont les choses que tu n’avais pas prévues et qui te sont tombées dessus?
Zarico a souffert de terribles constipations tout bébé. Nous allions chez le médecin quasiment toutes les semaines… Cette période n’a pas été la plus drôle mais aujourd’hui tout va bien! Ses constipations ont disparu avec la diversification, c’est pourquoi nous l’avons commencée tôt, à 5 mois.
Tu es une maman blogueuse, pourquoi ce blog?
Lorsque j’étais enceinte, l’idée me trottait déjà dans la tête, mais je n’avais pas assez confiance. Une fois Zarico au monde, j’avais besoin d’expier mes angoisses, de parler de ma nouvelle vie de maman. Mis à part une amie qui vient d’être maman et quelques copines, personne autour de moi n’a d’enfants. Se retrouver parents peut s’avérer difficile, et ne pas pouvoir en parler, c’est parfois très dur.
J’avais besoin de dédramatiser en écrivant, ça m’a toujours beaucoup aidée. Le blog c’était le bon moyen. En plus de me défouler, ça peut permettre à certaines mamans d’avoir un témoignage qui, peut être, qui sait, les aidera.
Enceinte, je lisais énormément de blogs de mamans, ça m’a beaucoup aidée et soulagée de les lire. J’y passais mes journées! Alors je me suis dit, pourquoi pas moi!
Il me fallait un sujet qui me passionne et je n’ai pas eu à chercher bien loin : mon fils!
C’est comme ça qu’est né Mumcha,… J’ai hésité, au début, à le faire connaître mais je me suis lancée! Bon ce n’est pas un gros blog, car je ne peux pas publier tous les jours au vu de ma vie active mais ça me plaît d’écrire et même si il n’a pas un gros succès, je suis toujours contente de publier un article!
Combien de temps passes-tu sur ton blog?
Au début, je publiais quasiment tous les jours. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus difficile. Je travaille de nouveau et même si c’est un 60%, quand je rentre je préfère m’occuper de mon fils, du coup je blogue beaucoup moins. Depuis le début de l’année, j’essaie tout de même d’y passer un peu plus de temps, en publiant au moins 1 à 2 fois par semaine, mais ce rythme s’avère difficile…
Comment choisis-tu ce que tu vas poster?
C’est un peu au gré de mes envies ou inspirations mais surtout selon ce que nous vivons ou selon les nouvelles expériences que nous rencontrons.
Quand une idée me vient, je la note dans un petit carnet, et je la développe ensuite.
J’ai voulu mettre en place quelques articles que j’appelle «ancrés» mais en ce moment j’ai du mal à m’y tenir entre le travail, Zarico et la maison. On retrouve ces articles dans ma rubrique «les incontournables».
Je peux te dire que mon carnet est bien rempli, il faut juste que je trouve le temps!
Pour conclure, ton meilleur souvenir en famille ou une anecdote à me raconter?
Ouaaah! Difficile comme question! Il y en a tellement!
Je dirais le jour où nous nous sommes retrouvés tous les trois dans cette chambre d’hôpital où nous sommes enfin devenus une vraie famille.
Et également le premier sourire de Zarico, son premier éclat de rire, son premier coucou, en gros chacun de ses nouveaux progrès.
Mais aussi le jour où nous avons été à la mer pour la première fois, il était tout petit (4 mois) mais c’était en Vendée, et cet endroit compte tellement pour moi que ça a été l’un des plus beau moment de notre nouvelle vie!
Merci ma chère copinaute pour ton témoignage très fort, je t’embrasse et très vite.
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A la semaine prochaine pour une autre aventure de parents qui gèrent la fougère.