Si tu me suis un peu sur les réseaux, tu sais certainement que chaque semaine pendant 2 ou 3 jours, je suis seule avec mes nains. Papa Chouquette a des déplacements sur Toulouse, où nous allons bientôt déménager (mais c’est une longue histoire qui fera aussi l’objet d’un article).
Être seule avec deux enfants rapprochés et en bas âge, ce n’est pas toujours évident. J’allaite toujours Mini Chouquette, ce qui me pompe beaucoup d’énergie je dois bien le reconnaître, et Petit Chouquette commence à affirmer son caractère de petit garçon de deux ans. Ce petit être d’habitude si adorable peut devenir vraiment très chiant il faut le dire.
Mais être seule pour gérer ses deux enfants, ça a aussi ses bons côté. Et autant le soir peut être difficile, autant j’adore le matin avec eux… Quand mon réveil sonne, je l’éteins délicatement pour ne pas réveiller Mini Chouquette avec qui je cododote. Parfois je dois « me débrancher », comprendre récupérer mon corps dans son entièreté puisque souvent un de mes seins de m’appartient plus tout à fait et sert de tétine à ma fille… Je savoure encore un peu de sentir son mini corps tout chaud contre le mien. Je me suis souvent dit que j’étais comme une maman louve, son petit contre le flanc pour le protéger, le nourrir et lui tenir chaud.
Je m’extirpe doucement de mon lit, je me prépare, puis je vais réveiller mon grand. Mon petit grand. Mon Petit Chouquette. Quand je rentre dans sa chambre, je respire fort son odeur. J’en ferai autant dans son cou quand je le sortirai du lit. Il sent bon mon grand bébé. Il a encore les yeux plein de rêves mais il bondit dès qu’il m’entend entrer dans la chambre et il rigole. Parfois il me balance son doudou-Michel-qui-pue au visage en éclatant de rire. Parfois il fait l’inventaire des membres de la famille, parfois il réclame sa soeur… parfois des gâteaux….(à qui est cet enfant?)
Je l’habille pendant qu’il me récite les parties de son corps. Souvent il tente de mettre ses vêtements tout seul mon petit grand. Puis je le fais voler pour descendre de la table à langer et il part en courant dans le couloir en disant « au revoir » aux doudous qui restent dans son lit.
Je le vois partir en trottinant avec son mini cul et ses petites pattes, serrant fort son Michel contre lui comme si c’était le plus grand trésor du monde.
Je prépare son petit déjeuner, je l’installe, puis je me prépare mon café. Le premier d’une longue série qui m’aidera à tenir le coup… Pendant que je sirote mon breuvage de droguée, j’observe Petit Chouquette. Il lit le paquet de céréales. Je ne sais pas ce qu’il lit à vrai dire, mais il met ses doigts sur les mots et prononcent d’invraisemblables syllabes. J’étudie chaque fossette, chaque sourire, chaque expression de son regard, et je fais des photos avec mes yeux, pour plus tard.
Puis c’est au tour de ma petite. Ma Mini Chouquette. Je pénètre sans bruit dans la chambre et je la regarde dormir encore un peu. Elle est si paisible, ça me fend le coeur de devoir la réveiller. Je la prends doucement contre moi et elle s’étire. Elle plisse les yeux, tend ses petits bras, replie ses jambes et pousse ses fesses en arrière en soupirant. Tous les matins je me régale de ce spectacle alors que le temps file à toute allure et qu’il faudrait que je me dépêche. Elle émerge pendant que je l’habille et me gratifie d’un immense sourire qui lui fait plisser ses grands yeux en forme de demi-lune.
J’ai à peine le temps de profiter de ce temps passé avec eux que le marathon de la journée doit commencer, j’installe mes bébés dans la voiture et je referme la porte sur ces savoureux instants.
Rolala…J’ai vraiment pas hâte d’aller bosser!!!
LARMICHETTES ?❤
Ici, les temps en solo sont plus longs (une grosse semaine, rarement deux) et L’Homme part loin. Ca fait bizarre à mes amies quand je dis « ça va, il est à Moscou, c’est pas loin »… Mais la semaine prochaine il sera en Corée du Sud ! Moscou, au moins, il y a peu de décalage horaire (1h, en ce moment, je suis incollable !) donc on peut faire un skype à une heure où les enfants sont là. La Corée, c’est une autre paire de manches…
Les matins varient. Souvent, la variation est due à la qualité de la nuit. Quand Cosette nous a fait de la dentelle, je suis nettement moins patiente et La Tornade m’horripile au moindre « non ». Quand la nuit a été bonne, je suis de bonne humeur donc eux aussi et ça peut être de vrais moment de bonheur et de complicité à trois.
Mais ce sont les soirs, les plus difficiles. Et parfois j’ai envie de les passer par la fenêtre et je n’aspire qu’à une chose : le retour de L’Homme pour pouvoir m’occuper de moi !
Violette.
Magnifique <3 <3
Toujours voir le positif, j'apprends 🙂