Quand tu es enceinte et que tu penses à ton accouchement (sur le tard la plupart du temps), ce n’est évidemment pas à la césarienne que tu penses.

Tu t’imagines ton super accouchement par voies basses, non je n’aurai pas mal, j’expulserai mon bébé dans la joie et la bonne humeur, et je ne sentirai que des petits papillons dans mon ventre.

C’était mon cas. Ma mère a eu deux super accouchements pour ma soeur et moi et je m’étais dit que ce serait pareil pour moi.

Non je n’aurai pas besoin de la péridurale, c’est pour les mauviettes!  

Bon en fait, j’ai fait un HELLP syndrome avec pré-éclampsie et après avoir tenté de déclencher min accouchement pour que je puisse accoucher par voies basses, on a dû me césariser en urgence.

Je t’avoue que sur le moment, je n’ai pas réfléchis. Les jours précédents avaient été tellement éprouvants que j’avais débranché mon cerveau depuis déjà un moment. J’étais dans un état que j’aime appeler le « pilote automatique ». 

« Alors là ma ptite dame on va faire sortir ton bébé en urgence par césarienne, on va t’ouvrir le bas du bide quoi.

– Ouais ok ouais pas de soucis vas y j’ai le maillot épilé de toutes façons. »

Je ne pouvais pas avoir de péridurale pour ma césarienne, à cause de mon taux de plaquettes affreusement bas. 

Du coup j’ai eu droit à une rachianesthésie. SI tu ne sais pas ce que c’est tu peux aller voir sur wikipédia, mais en gros tu es as une piquouse dans le bas du dos entre deux vertèbres comme pour une péri, sauf que tu es anesthésiée du bout des orteils jusqu’à la poitrine. Un gentil anesthésiste a donc pratiqué sur ma colonne, ça ne fait pas du bien mais ça ne fait pas mal. Je me suis pris comme une décharge. 

Puis l’opération, ou l’accouchement, je ne sais pas comment dire, a commencé. J’ai senti le coup de scalpel en bas de mon ventre, mais pas la douleur, j’en senti que l’on sortait mon fils (et ça c’était plutôt bien pour le coup), je l’ai entendu pleurer, j’ai pleuré, puis je l’ai vu. 

On m’a apporté mon enfant, Papa Chouquette pleurait aussi, et notre bébé était beau, évidemment. Après un bref bisou les sages femmes l’ont amené.

Puis je les ai senti me recoudre, j’ai tenté de demander une lipo, mais les médecins ont refusé (« mince » alors). 

Puis on m’a amenée en soins intensifs où j’ai passé les pires 48 heures de ma vie… Mais c’est une autre histoire. 

J’ai dégusté pendant 4 jours avant de tenir complètement debout. Je tombais dans les pommes à chaque fois que j’essayais de me lever. C’est Papa Chouquette qui a dû me doucher, démêler mes 50 centimètres de cheveux. Il a été merveilleux. Et aujourd’hui c’est un papa merveilleux, plein d’amour pour son bébé. Cette expérience, je pense encore plus qu’une naissance « classique » nous a rapprochés. Quoi qu’il arrive je sais que je peux compter sur lui <3 

La « vraie » rencontre avec Bébé Chouquette, c’est pour le prochain épisode.